14.2.06

De l'égoïsme collectiviste

A lire l'article de Xavier Méra, de l'Institut Molinari, sur la Réforme du financement de la protection sociale. Ou comment la fuite en avant collectiviste nous mène à l'abîme.

Je n'ai même pas besoin de sortir de chez moi pour constater les dégâts du collectivisme. Deux exemples entre mille :
  • dans l'immeuble où j'habite, il y a un compteur d'eau général pour tout l'immeuble, mais pas de compteur individuel. Résultat : certains prennent des bains plusieurs fois par jour sans se soucier des mètres cubes gaspillés, puisque l'impact sur les charges qu'ils payent est négligeable. Ce sont les mêmes abrutinutiles gauche-caviar écolos qui viendront vous bassiner avec l'épuisement des ressources naturelles et les comportements "citoyens"...
  • toujours dans l'immeuble où j'habite, on a la malchance d'avoir une gardienne qui en fait le moins possible (travail effectif : quelques heures par semaine alors qu'elle est payée à plein temps), en invoquant la convention collective et en ayant recours à tout bout de champ à son syndicat. Les lettres d'avertissement du syndic n'y ont rien fait : Madame est logée et entend bénéficier de tous les avantages qu'a un salarié en France, mais sans travailler effectivement. La copropriété n'ose pas la licencier par trouille des prudhommes. Avec son égoïsme syndical, notre gardienne oeuvre en fait pour la disparition de sa profession : il est clair que si elle part, elle ne sera pas remplacée (il y a des entreprises de nettoyage pas cher, idem pour la distribution du courrier, et pour ce qui est du gardiennage, c'est une fonction inutile, elle le démontre abondamment en étant absente la plupart du temps). Actuellement Madame est en congé maternité, pour grossesse pathologique - ce que font la plupart des femmes enceintes (et qui leur fait gagner quelques mois de congé gratis sur le dos de la collectivité). C'est très facile à obtenir, il suffit de le demander au médecin : "on m'a dit qu'avec la Sécu j'y avais droit, alors je l'ai demandé au docteur".
Comme Xavier Méra l'explique, avec la sinistre SS chacun essaye de faire supporter les coûts de ses choix aux autres alors qu'il empoche seul les gains. Autrement dit, tout le monde étant obligé de cotiser, chacun est incité à taper dans la caisse au maximum. C'est la raison pour laquelle le déficit de la sinistre SS n'est pas un épiphénomène, mais qu'il est inscrit dans le système, par construction. C'est aussi pour cela qu'une telle entreprise de démolition, contre-nature et nihiliste dans son essence, est condamnée à disparaître, le plus tôt étant le mieux.
 

1 commentaire:

Laure Allibert a dit...

Merci pour la rectification, j'ai tendance à confondre tous ces instituts !